La flambée des tarifs de l’énergie commence à peser sérieusement sur l’activité économique, mais aussi sur le moral des dirigeants de très petites entreprises (TPE) et de petites et moyennes entreprises (PME). D’après la dernière enquête de conjoncture de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, qui représente les sociétés de moins de 250 salariés), dévoilée le 31 octobre 2022, près d’un patron de TPE-PME sur dix (9% exactement) va même jusqu’à envisager un arrêt de ses activités du fait de la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Il faut noter que cette étude a été réalisée quelques jours avant les annonces, par la première ministre Élisabeth Borne, de nouveaux dispositifs d’aides gouvernementales en faveur des entreprises pour contenir les prix de l’énergie. Preuve de la fragilité exprimée par les dirigeants de TPE et de PME : ils ne sont plus que 32% à anticiper une amélioration de la situation globale de leur entreprise au second trimestre, contre 42% lors du premier trimestre de cette année, constatent les auteurs, qui mettent l’accent sur le poids grandissant de la facture énergétique dans les budgets prévisionnels des TPE-PME du fait de la poussée inflationniste et des suites de la guerre en Ukraine. Alors que le coût de l’énergie était supérieur à 3% du chiffres d’affaires pour 21% des entreprises en 2021 et 41% en 2022, cette part pourrait grimper à 60% l’année prochaine, selon les prévisions de l’enquête de la CPME.
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