L’heure n’est pas encore à la parité à la tête de petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans l’Hexagone. C’est le constat dressé par l’étude « Dirigeantes et dirigeants de PME-ETI, quelles différences ? », réalisée par la banque publique Bpifrance en partenariat avec l’association Femmes chef d’entreprise (FCE) France. Selon les résultats, dévoilés le 1er décembre 2022, il ressort que si les femmes représentent 49% de la population active, elles ne sont que 12% à diriger une PME ou une ETI. « Même si c’est un métier plus récent pour les femmes, ce chiffre inédit étonne tant il est faible par rapport au taux de féminisation de certaines professions, comme les médecins (44%) ou les ingénieurs (23%) », notent les auteurs. Ces derniers relèvent une autre réalité masquée par cette sous-représentation de la gent féminine dans l’entreprenariat : plus la taille de l’entreprise croît (que ce soit en termes de chiffre d’affaires ou d’effectif), moins sa chance d’être gouvernée par une femme augmente. Pour preuve : les entreprises de moins de 50 salariés sont 12% à avoir une dirigeante à leur tête, contre seulement 8% pour les entreprises de plus de 100 salariés et 6% dans celles qui en comptent plus de 250. À l’instar de leurs homologues masculins, la création d’entreprise est la première voie d’accès à l’entrepreneuriat chez les dirigeantes de PME-ETI. Elles sont ainsi 37% à avoir elles-mêmes fondé leur entreprise, tandis que près d’une sur trois (27%) a repris une affaire familiale. Leur rémunération (salaires, dividendes, avantages en nature, etc.) apparait comme nettement plus faible que celle des dirigeants, et ce, quels que soient la taille de l’entreprise, le secteur d’activité et le taux de détention du capital. Un quart des répondantes (25%) gagnent moins de 50.000 euros par an, contre seulement 14% chez les hommes. Elles ne sont que 35% à déclarer plus de 100.000 euros par an, contre 48% chez l’autre sexe. Toutefois, on apprend que cet écart tend à s’effacer lorsqu’elles se retrouvent à la tête de familles monoparentales (célibataires ou divorcées, seules à s’occuper des leurs enfants).
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