Dans un communiqué rendu public le 28 avril 2023, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a dévoilé les chiffres de l’année 2022 relatifs à la rémunération sur objectif de santé publique (Rosp). S’ils font apparaître une stagnation de la rémunération pour les médecins généralistes, celle-ci progresse pour les médecins spécialistes. « Une majorité d’indicateurs de la Rosp s’oriente à la hausse pour l’année 2022, traduisant ainsi une amélioration globale des objectifs de santé publique suivis et l’investissement des médecins dans ce domaine », se félicite d’entrée la Cnam.
Elle indique que l’an passé, 64.824 médecins généralistes ont perçu en moyenne 5.113 euros au titre de la Rosp. Un montant en hausse de 1,1% par rapport à 2021, année au cours de laquelle le montant moyen versé aux généralistes s’était élevé à 5.057 euros. En revanche, si la Rosp a à peine progressé pour les généralistes, le gain est plus conséquent pour les spécialistes qui peuvent y prétendre. Au global, ils se sont vu verser chacun 1.837 euros en moyenne, soit 3,2% de plus qu’il y a deux ans. Concernant d’abord les médecins traitants de l’enfant, le montant total versé s’est élevé en 2022 à 1,2 million d’euros. Cela correspond à 1.054 euros pour chacun d’entre eux, soit une hausse de 9,2% par rapport à l’année précédente, explique la Cnam. Les cardiologues libéraux éligibles ont, quant à eux, touché un montant moyen de 2.067 euros au titre de la Rosp 2022 (+4,2% par rapport à 2021, pour un total de 9,3 millions d’euros).
Du côté des médecins gastroentérologues, ils ont reçu chacun en moyenne 1.443 euros (+2,9%, pour 2,9 millions d’euros au total). Les médecins endocrinologues ont perçu en moyenne 1.529 euros (+10,5%, pour 1,2 million d’euros au total). Pour rappel, la Rosp constitue – avec le forfait structure – l’une des rémunérations supplémentaires octroyées par l’Assurance maladie aux médecins acceptant de faire évoluer leurs pratiques en vue d’atteindre certains critères médicaux et économiques.