D’après une étude diffusée le 3 septembre 2024 par Insee Première, une publication de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le revenu d’activité moyen des travailleurs non-salariés (TNS) « classiques » (à savoir les indépendants, hors auto-entrepreneurs) s’est fortement replié en 2022.
Après avoir fortement rebondi de 9,6 % en 2021, « avec la reprise économique », ce revenu moyen a fléchi l’année suivante de 5,2 % en euros constants (corrigés de l’inflation), constate l’Insee. Les auteurs attribuent cette évolution négative à la conjonction « d’un net regain d’inflation (+5,2 % en 2022, après +1,6 % en 2021 et +0,5 % en 2020) et d’un renchérissement des intrants dans certains secteurs d’activités ».
Ils notent, par ailleurs, que « ces revenus d’activité, nets de cotisations, avaient bénéficié en 2020 et 2021 des reports, réductions et exonérations de cotisations sociales accordés sur cette période pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire ». Conséquence de l’arrêt de ces mesures : « en euros constants, le revenu moyen des non-salariés classiques en 2022 est inférieur de 2 % à son niveau d’avant la crise sanitaire, en 2019 », observent-ils. Toujours selon l’étude, le recul des revenus d’activité concerne « presque tous les secteurs en 2022 ». Ainsi, « les baisses les plus marquées concernent les métiers de bouche (‑ 11,9 %), les professions paramédicales et sage-femmes (‑ 11,2 %) et le commerce de détail hors magasin (‑ 10,1 %) », apprend-on. « Seuls quelques secteurs font exception, comme les services aux particuliers hors santé (+ 3,6 %) et les services de transports (+ 2,6 %), avec des revenus moyens qui demeurent toutefois au-dessous des niveaux d’avant‑crise », ajoute l’Insee.