Selon une étude diffusée le 23 septembre 2020 par Insee Première, une publication de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les 3,3 millions de travailleurs non-salariés (TNS), qui exercent « en tant qu’entrepreneurs individuels classiques, micro-entrepreneurs ou gérants majoritaires de sociétés », ont connu une « nouvelle hausse » de leur revenu moyen en 2018. Les auteurs constatent d’abord que les non-salariés « classiques », hors secteurs agricole, ont retiré « en moyenne 3.820 euros par mois de leur activité », soit une progression de 4,8% en euros constants par rapport à 2017. « Une partie de cette augmentation résulte d’un effet de composition sectorielle : la part de non-salariés classiques exerçant dans les secteurs les plus rémunérateurs augmente (santé, activités juridiques et comptables…) alors qu’elle diminue nettement dans les secteurs les moins rémunérateurs (commerce de détail, services aux particuliers) », poursuivent-ils. De leur côté, les auto-entrepreneurs, qui ont vu leurs effectifs bondir de 14,3% en 2018, ont perçu en moyenne cette même année un revenu mensuel certes toujours modeste (540 euros), mais en nette hausse (+12% en euros constants). Toujours selon l’Insee, « plusieurs mesures législatives introduites en 2018 contribuent à la forte hausse de ces revenus moyens ». Les auteurs citent ainsi le doublement des plafonds de chiffre d’affaires ouvrant droit au statut de micro-entrepreneur. Concernant les TNS « classiques », ils évoquent notamment la réduction des cotisations sociales (appliquée à ceux dont le revenu est intermédiaire) et la mise en place du prélèvement forfaitaire unique.
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