L’article 6 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2025, publiée au Journal Officiel (JO) du 26 février 2025, prévoit que les médecins à la retraite, qui reprennent leur activité libérale dans « une zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l’accès aux soins », ne versent pas cette année de cotisations vieillesse sur leur revenu d’activité professionnel.
Comme le précise le texte, l’exonération est soumise à la condition que les revenus perçus en 2025 par ces praticiens libéraux en cumul emploi-retraite (CER) exerçant dans les zones sous-denses du territoire soient inférieurs à un plafond qui sera fixé prochainement par décret. Lors de la mise en place d’une mesure similaire en 2023, le plafond de revenus annuels exonérés avait alors été fixé à 80 000 euros. Si la LFSS 2025 reprend le même mécanisme incitatif, destiné à lutter contre les déserts médicaux, elle inclut toutefois une précision de taille : les médecins bénéficiaires de l’exonération ne peuvent pas s’ouvrir de droits à la retraite supplémentaires. Depuis le 1er septembre 2023, les retraités en CER, qui ont liquidé leurs droits en ayant validé tous leurs trimestres ou à 67 ans (l’âge d’annulation de la décote), peuvent se constituer de nouveaux droits à la retraite via les cotisations vieillesse versées dans le cadre de leur revenu d’activité et percevoir, à terme, une seconde retraite.