Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) évoque lui-même des résultats « très inquiétants ».
Selon son enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) en milieu médical, réalisée avec Viavoice auprès de 21 140 médecins et révélée le 20 novembre 2024, 65 % des actifs déclarent avoir déjà « eu connaissance de VSS » dans cet environnement. Un gros quart (29 %) des médecins actifs affirment « avoir été victimes de violences sexistes ou sexuelles, en majorité lors de leur parcours étudiant ». Il ressort aussi que 54 % des médecins femmes actives ont déjà été victimes de VSS (contre 5 % chez leurs homologues masculins).
Lorsqu’elles subissent ces agressions, elles évoquent un outrage sexiste et sexuel dans 49 % des cas, devant un harcèlement sexuel (18 %), une agression sexuelle (9 %) et un viol (2 %). Par ailleurs, près d’un quart des médecins (26 %), tous genres confondus, déclarent « avoir subi des VSS perpétrées par un autre médecin » (23 % ont été victimes dans leur parcours étudiant, et 10% dans leur milieu professionnel) ». Les médecins femmes actives sont les plus touchées par ce phénomène : toujours selon l’étude, 49 % disent avoir été victimes de VSS par un confrère ou une consœur, contre 3 % des hommes.