Se procurer des produits d’injection à base d’acide hyaluronique, comme le Botox, ne sera plus chose facile prochainement.
Un décret, paru au Journal Officiel du 31 mai 2024, prévoit que, à compter du 1er juillet, une prescription médicale s’imposera pour la délivrance de seringues contenant la molécule aux propriétés hydratantes. Le texte indique que, désormais, « les dispositifs médicaux injectables, quel que soit leur mode d’introduction, y compris intradermique, contenant de l’acide hyaluronique » et « les produits injectables, quel que soit leur mode d’introduction, y compris intradermique, n’ayant pas de destination médicale » (utilisés en médecine esthétique pour atténuer le vieillissement de la peau et des tissus sous-cutanés ou pour augmenter le volume de certaines parties du visage, comme le précise la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) dans un communiqué en date du 6 juin 2024, Ndlr) ne pourront plus être délivrés à titre gratuit ou onéreux qu’aux médecins pour leur usage professionnel ou à leurs patients sur prescription.
Les premiers dispositifs pourront « également être mis à disposition, dans les mêmes conditions, aux chirurgiens-dentistes et à leurs patients », précise le décret. « Seul le médecin qui réalisera les injections à but esthétique peut prescrire de l’acide hyaluronique injectable », avertit l’Assurance maladie.
L’objectif est de mieux protéger la population (et notamment les jeunes, chez qui la pratique est de plus en plus en vogue) contre des injections menées illégalement et susceptibles d’entraîner de graves complications (allergie, infections locales, nécroses, résultats inesthétiques…). C’était une revendication portée depuis plus de deux ans par les sociétés et syndicats de chirurgie plastique, de dermatologie et de médecine esthétique.